voilacestdit

Notre société aime bien les sigles. RPS est un de ces sigles en vogue dans le monde de l'entreprise. Il désigne les risques psychosociaux  liés au travail : stress, surmenage, harcèlement, violences, usure, voire plus...

Qui dit risque dit prévention. L'employeur est tenu de prévenir ce type de risques. Pas toujours avec succès, comme nous le rappelle l'actualité.

Mais l'actualité est comme un fort projecteur qui éclaire d'une lumière crue un aspect des choses et laisse les autres aspects dans l'obscurité.

Le travail n'est pas que source de souffrance : il peut être aussi source de plaisir, de satisfaction personnelle et de réalisation de soi. Mais, c'est vrai, aujourd'hui on entend plus souvent parler de souffrance que de plaisir au travail.

Qu'est-ce qui est nouveau ? Ce qui est nouveau, c'est la pression généralisée du temps, et du temps court. Tout est à faire toujours plus vite, dans des délais raccourcis, avec des objectifs à court terme, dans un environnement changeant rapidement, incertain.

Pour faire face, la programmation ne suffit pas parce que trop statique. Seule la stratégie peut composer avec l'incertain. Cette question concerne tant les individus que les organisations.

Cependant, si on recherche ce qui provoque les risques psychosociaux, il faut interroger les modes d'organisation : uniquement programmateurs, ils agissent comme des rouleaux-compresseurs et deviennent  facteurs de risques.

Mais un mode d'organisation stratégique, qui compose avec l'incertain, et parmi l'incertain, avec l'humain qui est au coeur de l'organisation, doit savoir apporter autre chose que des risques.

Une fois de plus l'homme est, ou devrait être, au centre. On aimerait voir inscrit au frontispice de toute entreprise cette parole de Térence :

"Rien de ce qui est humain m'est étranger".