Crise sociale (29 octobre 2008)
On n'en finit pas de repasser le film : ça commence avec la crise des subprimes aux US. Des consommateurs peu regardant sont pris dans la course en avant d'un système nourri par des financiers véreux, jusqu'au moment où le système cale. Les taux d'intérêts augmentent, les particuliers qui ont emprunté à taux variables ne peuvent plus rembourser, leurs biens sont saisis, les biens saisis inondant le marché perdent leur valeur, les prêts facilement accordés par les financiers ne sont plus recouvrables, les banques commencent à se méfier les unes des autres, ne se prêtent plus d'argent, tout le système financier américain est ébranlé, au point que, évènement incroyable, le 15 septembre, Lehman Brothers, l'un des fleurons de Wall Street, est déclaré en faillite, et le lendemain 16 septembre, le gouvernement nationalise l'assureur géant AIG pour lui éviter la faillite qui saperait les marchés financiers.
Mais entre temps on se rend compte que les marchés financiers sont tous interdépendants. Les créances pourries ont été planquées parmi d'autres grâce à la titrisation, sur la base de modèles mathématiques complexes peu maîtrisés par les opérateurs. Les risques ayant été répartis sur pratiquement l'ensemble des établissements financiers de la planète, via des prêts entre banques, c'est tout le système mondial qui est atteint. Panique générale. Partout les Etats volent au secours des banques, craignant que celles-ci, n'étant plus en capacité de prêter de l'argent, ou rechignant à le faire, toute l'économie soit asphyxiée, entrant en récession.
Les premiers signes de récession ne tardent pas à arriver, malgré le sauvetage des banques : baisse de la consommation, baisse de la production, pertes d'emplois, toute l'économie est de fait touchée. Les bourses dévissent, mais on ne sait plus très bien où est la cause où est l'effet. La crise est bien réelle. Les politiques multiplient les interventions, mettant au placard les dogmes du tout libéralisme, pour quels résultats escomptables ? Le scepticisme gagne la population. Derrière la crise financière et la crise économique se profile une autre crise : une crise sociale.
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