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D'une année l'autre

 

Tout le monde se plaint de sa mémoire. Mais l'année 2009 restera marquée dans les esprits par les ébranlements successifs qui ont fissuré des pans entiers des systèmes financiers et économiques de la planète entière. D'une crise locale - les crédits subprime américains - est venue comme une lame de fond affectant en premier lieu les institutions financières, puis l'économie réelle, par une série de causes à effets mettant à jour des pratiques peu orthodoxes mais tolérées par les acteurs du système, puisque hautement rentables.

 

De là s'est ensuivi un violent ébranlement des idées qui étaient devenues les idées reçues de la modernité. Dans l'urgence de devoir faire quelque chose, on a même vu remis en cause un dogme comme celui de la non intervention de l'Etat dans le jeu des marchés. Du fameux "L'Etat n'est pas la solution mais le problème", on est repassé à "L'Etat est la solution". Dans certaines limites cependant. On mutualise les pertes, mais les gains restent privés.

 

L'année 2009 restera aussi celle d'une grande soi-disant pandémie, c'est-à-dire "une épidémie qui atteint un grand nombre de personnes, dans une zone géographique très étendue". On se fait très peur. Mais on se demande tout de même en quoi la grippe A, qui est à l'origine en France, à ce jour, de l'ordre de 200 décès, est si différente de la grippe saisonnière, qui fait chaque année de l'ordre de 2500 victimes, mais n'est pas une pandémie.

 

La mémoire, donc, est une chose, mais le jugement une autre.

 

Du point de vue du jugement il y a lieu de rester vigilant. Car si on revient sur l'activité subprime et ses suites, il n'est pas certain que les choses, quoiqu'on en dise, aient beaucoup changé. Le crédit, chez nous, est toujours prospère, sous des formes souvent insidieuses - à preuve la distribution par de grandes enseignes de cartes de crédit que vous n'avez pas demandées. Le système qui consiste à dissocier plusieurs types de risques imbriqués au sein de l'actif initial (technique dite des dérivés de crédit) n'est pas remis fondamentalement en cause, simplement "cosmétiqué". Quant aux banques, elles détournent sans problème les quelques nouvelles règles de contrôle en créant des filiales spécialisées... pas astreintes à ces règles.

 

Pour ce qui est de la "pandémie", je vous invite à vous reporter au blog de mon ami Thierry Groussin :

 indisciplineintellectuelle.blogspirit.com

Allez consulter à la date du 15.12.2009 l'article de Sylvie Simon sur l'OMS auquel il est fait référence. Vous serez édifiés sur les intérêts [des grands laboratoires] qui se cachent derrière la définition manipulée de "pandémie", et subséquemment le bénéfice [au sens propre, il se chiffre en centaine de millions d'euros] que les dits laboratoires tirent de la campagne de vaccination, es-commandée par Roselyne Bachelot, elle-même ancienne consultante pour les mêmes laboratoires [mais ceci a disparu de son CV officiel].

 

Souhaitons-nous de cultiver notre jugement en 2010 et suivantes.

 

"Tout le monde se plaint de sa mémoire, et personne ne se plaint de son jugement"  [Montesquieu]

 



28/12/2009
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