Rougeur de l'aurore
Jour cruel, souvenir de la nuit...
De quelles blessures resterons-nous marqués ? Effroi, colère, incompréhension, révolte, douleur emplissent dans l’instant le coeur sidéré. Le jour d’après, le silence retombé comme un lourd rideau cramoisi sur la scène dévastée, l’esprit demeure abasourdi, plombé, à terre.
Me reviennent ces mots du poète résistant René Char : «L’état d’esprit du soleil levant est allégresse malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit. La teinte du caillot devient la rougeur de l'aurore» (Rougeur des Matinaux).
Le poème ressemble à un appel. Le soleil à chaque lever est allégresse malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit. Le rouge sang en mystérieuse alchimie devient éclat, éblouissement de la lumière, incandescence de la combustion, renouveau de la vie, aube.
Qu’il s’agisse du jour recueilli à sa naissance ou de l’aube d’une existence, la rougeur de l’aurore est le signe de l’intensité et de la force de la vie.
Larme d'or (Anne-Marie Zylberman)
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