Parlez-moi de la crise (17 septembre 2008)
Difficile de se repérer dans les soubresauts qui agitent la finance mondiale.
Alan Greenspan, ex patron de la Fed, la banque centrale américaine, déclare : "Il s'agit d'un évènement qui se produit une fois tous les cinquante ans, probablement une fois par siècle. Il n'y a aucun doute, je n'ai jamais rien vu de pareil (...)" , commentant ainsi les faits comme le ferait un observateur impartial. Mais nous avions cru comprendre que la crise avait pour origine les fameux crédits bon marché - les subprimes - accordés sans retenue ni contrôle aux consommateurs américains, sous la houlette précisément de Grennspan alors président de la Fed.
Les marchés réagissent aujourd'hui avec violence aux faillites annoncées de prestigieuses institutions financières, réclamant en même temps l'intervention de l'Etat, tout à fait exclue en temps normal : idéologie à deux vitesses ? On a beau jeu d'évoquer un "risque systémique" pour justifier les nationalisations, sinon formelles du moins de facto, que le gouvernement américain a déjà opérées dans l'urgence pour sauver ce qui peut l'être.
Que ce soit les consommateurs incités à emprunter bien au-delà de leurs moyens, ou les banques prises dans des engrenages de prêts à très hauts risques, espérant maintenant au coeur de la tempête une certaine mutualisation, ce sont les repères qui se perdent.
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