Sagesse à boutade (29 novembre 2008)
Une parole de sagesse en forme de boutade concernant le PS. Elle est proférée par Michel Rocard : "Le PS est plutôt mal portant. Et comme je respecte les hôpitaux, je baisse la voix comme on doit le faire quand il y a un malade dans la pièce".
Saluons cette parole. Mais, à vrai dire, elle ne concerne pas que le PS. C'est à propos de toute notre classe politique qu'on pourrait dire la même chose.
Le PS a donné ces derniers temps une bien mauvaise - mais exacte - image de lui-même, à travers les affrontements d'egos qui ont piètrement occupé le devant de la scène, en lieu et place de travailler à faire émerger une autre politique, ce qui est tout de même, en principe, la raison d'être d'un parti d'opposition.
Le parti au pouvoir ne fait pas mieux, eux aussi dressés sur leurs ergots sans en avoir l'r , toujours prêts à batailler comme des coqs jaloux pour un combat jugé suprême.
Ainsi la crise qui vient de nous être donnée à voir, entendre, est significative plus que de l'état d'un parti, de l'état de la représentation politique : on ne peut, dans le cadre de la démocratie, changer les choses, si les gens susceptibles d'assumer des responsabilités de gouvernement sont plus préoccupés de leur ego que de la chose publique.
"En elle-même toute idée est neutre, ou devrait l'être; mais l'homme l'anime, y projette ses flammes et ses démences; impure, transformée en croyance, elle s'insère dans le temps, prend figure d'évènement : le passage de la logique à l'épilepsie est consommé... Ainsi naissent les idéologies, les doctrines, et les farces sanglantes"
" L'envie de devenir source d' évènements agit sur chacun comme un désordre mental"
(Cioran, Précis de décomposition).
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