voilacestdit

J'étais hier soir dans une salle assez improbable du XXe arrondissement à Paris La Maroquinerie. Nous étions 150 ou 200 entassés dans ce mini amphithéâre assis sur un gradin ou serrés debout contre la scène qu'éclairaient des lumières bleues ou rouges violentes ou tamisées inondée de musique accro - et voilà :

La chanteuse Flow était là, si proche, si directe, un physique à la garçonne, visage émacié, avec son air gouailleur, sa casquette visée sur le chef, titi éclose sur l'asphalte de la périphérie, qui vous balance des textes à vous sidérer, qu'on prend en pleine figure, mais on sent que c'est bien çà, c'est pas du baratin, c'est la vie, que tu sois d'ici ou d'ailleurs, et tu écoutes, tu écoutes fasciné cette voix si particulière, éraillée, qui te dit sans artifice le monde, ton monde.

Tu l'écoutes te dire : Comment il va ton monde ? Est-ce que ta terre est ronde ?

Vous ne connaissez pas Flow ? Vous allez la connaître ! Hier était un spectacle unique : présenté une seule fois. Mais unique aussi par sa qualité.

On retrouve ses textes et sa voix sur son CD au titre inspiré  :  "L'âme de fond ".

Extraits d'une chanson "Faut pas rêver" :

A 35 heures comptées semaine / Faut pas rêver, faut pas rêver / Tu t'assoies t'attends la prochaine /Sans te faire chier, sans te faire chier

Tu f'ras p't'être un boulot que t'aimes / Faut pas rêver, faut pas rêver / Tu apprivoiseras les rengaines / Sans te faire chier, sans te faire chier

* Et faudrait s'aimer quand même * / Et faudrait quand même s'aimer [...]

On avance plus du tout, on traîne / Faut pas rêver, faut pas rêver /Le doux sourire du temps des hyènes / Sans se faire chier, sans se faire chier

Vouloir des cigales par centaines / Faut pas rêver, faut pas rêver / 25% pour le FN / REALITE REALITE !! [...]

Ouais qu'il faut s'aimer quand même / et qu'il faut quand même s'aimer / Ouais qu'il faut s'aimer quand même / et qu'il faut quand même s'aimer.

Bravo Flow !