voilacestdit

Passant récemment la journée chez mes petits-enfants parisiens, Jordane 8 ans passés et Arthur bientôt 10 ans, j’ai été surpris de constater combien la conscience des bons gestes écologiques — ils disent « écolo » — imprègne leur quotidien. De petites affiches, réalisées à leur initiative, placardées aux endroits adéquats, rappellent les règles qu'ils se donnent. Ainsi, par exemple, pour l’usage de la douche : 

 

 

 

 

            La douche écolo

 

STOP on arrête la douche

C’est reparti !

_ _ _ _ _ _ _ _ 

 

STOP !

C’est reparti

 

Je les ai tout de même entendu discuter pour remplacer « 5 secondes » par « 15 secondes »… D’autres affichettes sont posées sur la poubelle, pour vérifier le tri etc… Ils sont très attentifs aussi à la qualité ou à l'origine des ingrédients qui entrent dans la nourriture (ils ont exclu ainsi le Nutella, mais enfin, pas tout à fait toujours...). L'école est très active dans cette sensibilisation. 

 

J'ai lu également, dans un cahier d'Arthur, un texte libre qu'il a écrit pour la Journée de la femme (attention, m'a-t-il dit : c'est un poème ! les 3 premières lignes riment, les 3 suivantes aussi, etc.). Voici ce 'poème' :

 

        La liberté des femmes

 

Depuis très longtemps

Les hommes ont considéré les femmes comme maman

Mais elles ont d'autres rôles bien plus importants

Une femme libre voilà qui est rare

Mais elles vont nous montrer leur vrai pouvoir

Une fois tôt ou tard

Ce ne doit pas être que les femmes qui font le ménage

Non, leur domaine n'est pas que le balayage

Ni que le maquillage

Et à l'école filles et garçons ne sont pas égaux

Seuls les garçons peuvent faire du foot, voilà qui est faux

C'est pour ça que nous nous battons, pour rêver d'un monde nouveau...

 

En pleine élection présidentielle, je me prends à penser que dans 10 ans cette génération apportera sa sensibilisation, son énergie, ses convictions dans le débat... Comment les ("vieux") politiques y répondront-ils ? La jeune génération aura bien d'autres exigences, impérieuses, qu'ont eues les précédentes générations, — la mienne en particulier, qui a vécu dans sa maturité dans l'ambiance des "trente glorieuses", très éloignée de l'idée de sobriété, loin du souci de préserver les ressources de la planète, n'imaginant pas qu'un jour — aujourd'hui advenu — il faudrait compter avec un changement climatique qui bouleverse les donnes. 

 

Je me prends aussi à repenser à ces lignes de Gibran Khalil, extraites du Prophète, sur les enfants :