Le désordre est bien puissant lorsqu'il s'organise (19 avril 2008)
Difficile de comprendre les grands désordres qui déferlent sur le monde comme des lames de fond venant battre des côtes menaçant de tout emporter.
Après la crise financière (mondiale) des subprime (américains) [on parle de crise lorsque la situation échappe à tous ceux-là qui ont eu en main les tenants mais ne maîtrisent plus les aboutissants], voici la crise des prix des matières premières alimentaires qui grimpent et vont à provoquer des révoltes dans les pays les plus dépendants - en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes -, et des désordres économiques sur notre vieux Continent.
Voilà qu'on parle d'un tsunami économique et alimentaire. Les explications relèveraient-elles de la tectonique des plaques ? Ou faut-il les chercher dans la hausse du prix du baril qui fait grimper le coût des échanges et, par conséquent, toute la chaîne alimentaire ? Ou est-ce à cause des mauvaises récoltes en Australie (sécheresse) ou en Asie (inondations) ? Ou du fait de l'augmentation de la demande (d'exportateurs, l'Inde et la Chine passés au statut d'importateur) ? Ou encore du boom des biocarburants qui ont contribué à diminuer les surfaces consacrées aux denrées alimentaires ?
La conjonction de toutes ces crises est grosse de risques de régression vers des zones où la raison trouvera de moins en moins place. Le pire qui puisse nous arriver est d'insensiblement se satisfaire par lâchetés successives de ces possibles reculs. La faute à la fatalité. La régression de la pensée est aussi un possible.
Le désordre est bien puissant lorsqu'il s'organise [André Suarez].
A découvrir aussi
- Des risques psychosociaux
- De Lucien Jerphagnon
- Pythagore : Dès l'aurore, porter son regard vers le ciel
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 104 autres membres