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Un autre projet pour l'avenir

 

 

 

Comme beaucoup d’entre nous je pense, j’ai été atterré en constatant en cette fin d’été l’état de sécheresse des paysages en France. En Auvergne que je traversais, au coeur du « pays vert », les pâturages sont jaunes. Les paysans doivent déjà tirer dans le fourrage pour nourrir les bêtes. Le fourrage lui-même est problématique : peu ou pas de regain. Où allons-nous comme cela ?

 
 
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Dans le même temps je lis ce spot de GRDF, que je livre tel quel — de quoi rire jaune.
 
 
La Terre va de plus en plus mal et certains comptent échapper au problème en partant vivre ailleurs. Nous, #GRDF, avons un autre projet pour l’avenir : le #GazVert. On fait le pari qu’ensemble, on peut changer le futur de notre planète. #LeGazVertLavenir
 
 
C’est quoi « partir vivre ailleurs » ? Je sais, et c’est la thèse de Bruno Latour dans Où atterrir ? (voir billet  Comment y va ton monde (1) Damasio et Latour) que ce serait en quelque sorte la solution d’un Trump. Latour lui fait dire : « Nous, les Américains, n’appartenons pas à la même terre que vous. La vôtre peut être menacée, la nôtre ne le sera pas ! » Une manière de vivre ailleurs.
 
Mais GRDF a « un autre projet pour l’avenir » ! C’est le #gazvert. On se gargarise beaucoup de promesses de vert en ce moment où tout jaunit. Le #gazvert, je ne sais pas ce que c’est. Pas plus que la #croissance verte. Je crois plutôt en la #sobriété, la résistance au consumérisme. 
 
Un autre projet pour l’avenir ?
 
Je pense quant à moi que la solution pour assurer un avenir à la planète, et à nous-mêmes, ce n’est certes pas de partir vivre ailleurs en se séparant des autres, ni de se contenter d’habiller de vert la consommation en ne changeant rien  — mais de résolument participer à la communauté humaine et résister à la surconsommation.
 
Albert Jacquard écrit : « L’important, c’est de se savoir ‘être’ ; un caillou ‘est', mais il ne le sait pas, moi 'je suis' et je suis capable de le savoir à partir du moment où je participe à la communauté humaine ! »
 
Participer à la communauté humaine, c’est être conscient de notre interdépendance avec toutes choses, et c'est la différence qui fait que je suis un être humain et non un caillou. Et comme tel, comme être humain conscient de notre interdépendance avec toutes choses, je suis co-responsable (responsable : qui a à répondre) de notre avenir commun menacé par la consommation à outrance.
 
Un autre projet pour l’avenir, ça a décidément une autre dimension que #LeGazVertLavenir !
 
 


08/09/2019
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