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Un millésime en "neuf"


Bon. Il y a la crise. 2008 restera l'année de la crise (la der des ders ?). Une année qu'il faut vite oublier, voudraient beaucoup, pour se tourner résolument vers 2009 et les suivantes. Mais comment ?


On entend parler de "plans de relance". Si c'est pour relancer le même système, non merci. On entend parler de "sortie de crise" : comme Giscard voyait, en 1994, la "fin du tunnel", après le premier choc pétrolier de 1993 ? A peine entrés qu'on veut en sortir, et refaire comme avant, comme si de rien n'était.


Mais si la crise offre une opportunité, c'est précisément de ne pas refaire comme avant :  c'est de changer !


Et d'abord, se décider à appeler les choses par leur nom. A quoi ça rime de nous donner de la "croissance négative" [sic], pour ne pas dire "récession" ? A quoi ça rime de jouer avec les mots : pour ne pas affronter la réalité ? Ou prend-on les gens pour des imbéciles, un peuple serve prêt à gober tout ce qu'on lui présente, bling-bling, pipoles, balivernes... et qui remercierait de la tête comme, à chaque offrande, les anges de nos anciennes crêches de villages ? Première chose donc : reconnaître la réalité pour ce qu'elle est, et les gens pour ce qu'ils sont, capables d'entendre la vérité de ce qui est.


Deuxième point : oser penser le neuf. Et non panser le vieux : arrêter de mettre des cautères sur une jambe de bois. La crise offre l'opportunité de repenser les choses en dehors des vieux schémas : puisque ceux-ci ont montré leurs limites, sortons-en ! Bien sûr ce n'est pas facile. Il faut aussi sortir de nos vieux modes de penser. Mais le chemin, s'il n'a l'apparence que d'un sentier tout juste tracé, existe, il a été ouvert par Edgar Morin : c'est la pensée complexe. La pensée classique, cartésienne, analytique, dans laquelle nous avons été éduqués, nous rend incapables de saisir "ce qui est tissé ensemble", selon l'étymologie du mot complexe [du latin "complexus"]. Le défi : "Remplacer une pensée qui sépare et qui réduit par une pensée qui distingue et qui relie" [Edgar Morin].


Voir la réalité comme elle est,  penser neuf : ceci nous amène à changer - et durablement - nos comportements. Et si le millésime 2009 symbolisait ce "neuf " ?





04/01/2009
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