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Noël

 

La fête de Noël, que l'on soit religieux ou non, parle de naissance, de nouvelle naissance. Avant d'être une fête chrétienne, Noël était une fête païenne qui célébrait, en la longue nuit du solstice d'hiver, le début du cycle nouveau de l'allongement des jours annonçant le retour de la lumière et de la vie. Noël vient du latin Natalis (dies) : c'est (le jour) natal, anniversaire de la (re)naissance de Sol Invictus le soleil invaincu qui a triomphé des ténèbres.  

Le renouveau naît à Noël, il est représenté par la naissance d'un enfant, promesse de nouveaux commencements.

Des commencements, il y en a eu, depuis les débuts de l'Univers.

Le premier commencement est nommé bing bang. Une majorité d'astrophysiciens pensent que l'univers a commencé son existence par une énorme explosion à partir d'un état extrêmement petit, chaud et dense, il y a quatorze milliards d'années environ.

Comment en est-on arrivé à cette théorie ? Par une observation. L'astronome Edwin Hubble note, en 1929, qu'une majorité de galaxies s'éloignent de la Voie lactée, avec cette propriété que la vitesse est proportionnelle à la distance : une galaxie deux fois plus lointaine s'éloigne deux fois plus vite, dix fois plus lointaine dix fois plus vite etc. Par ailleurs, le mouvement est le même dans toutes les directions.

Reprenons le film dans l'autre sens. Si les galaxies s'éloignent à une vitesse proportionnelle à la distance, c'est qu'à l'instant t=0 il y a environ quatorze milliards d'années toutes les galaxies étaient réunies au même endroit : d'où l'idée d'une grande explosion, un big bang, donnant lieu à l'expansion actuelle de l'univers.

Cette représentation du premier commencement remet en perspective pas mal de choses.

Tout d'abord, l'univers ne serait pas statique mais en expansion. L'astrophysicien Trinh Xuan Thuan a cette image : imaginons que nous soufflions dans un ballon décoré d'étoiles en papier. La surface du ballon qui se gonfle augmente et toutes les étoiles s'éloignent les unes des autres. De la même manière pour les galaxies, tout le mouvement vient de l'espace qui est en expansion. L'espace, statique dans l'univers de Newton, devient dynamique dans la théorie du bing bang.

Ensuite, quelle est notre place dans l'Univers ? Nous savions déjà que la Terre n'est pas le centre du monde, pensions que le Soleil est au centre de notre galaxie, la Voie lactée, - nous découvrons que celle-ci ne s'étend pas à l'infini comme le pensait Newton, mais a la forme d'un disque de 90 000 années-lumière de diamètre, contenant quelque cent milliards d'étoiles, parmi lesquelles se perd le Soleil, qui n'est pas au centre de la Voie lactée mais dans sa lointaine banlieue, à un peu plus de la moitié du rayon du disque galactique, vers le bord... Et notre galaxie n'est qu'une galaxie quelconque parmi des centaines de milliards de galaxie...

Nous voilà remis à notre place, décentrés, habitants de banlieue, poussières d'étoiles parmi des myriades - pourtant dotés d'un destin personnel, d'une histoire, d'une naissance, d'un commencement riche de nouveaux commencements, de ces commencements dont on fête depuis des temps immémoriaux, en cette longue nuit du solstice d'hiver, le retour comme revient la lumière l'emportant sur les ténèbres...

Ce  jeudi 22 décembre 2011, au solstice d'hiver à 6H29

 

 

J'ajoute à ce billet quelques images reçues d'Alexandre qui donnent à méditer de magnifiques commencements...

 

Uyuni

Paysages lunaires à plus de 4000m d'altitude au Sud-Ouest de la Bolivie.









22/12/2011
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